Hôtel de ville et Espace Landowski

Carpentier Christophe

Mairie et Espace Landowski


Salon du livre de Boulogne-Billancourt 2022

Christophe Carpentier

Carnum, Au Diable vauvert

(c) Philippe MATSAS / Au Diable Vauvert

Après L’Homme-canon, Christophe Carpentier monte d’un degré dans la satire de l’anthropocène avec une anticipation cannibale.

Jérôme, ancien magnat du transport routier, s’associe à une chirurgienne qui lui propose de créer un marché du cannibalisme librement consenti. Dans ce pari fou, elle voit un lui le businessman idéal pour mener à bien ce projet lucratif. Horrifié par l’aspect cannibale de ce challenge inédit, Jérôme accepte toutefois de se concentrer sur son aspect purement commercial. Le business-plan est simple : consentement, respect et accompagnement psychologique, tant des donneurs que des mangeurs. Ainsi naît Anthropo Food. La société cautionnera-t-elle une telle violation de son tabou ultime ? Et si les gens y prenaient sincèrement goût ? Que se passerait-il si la majorité de la population mondiale cédait à cet exotisme culinaire ?

Un roman qu’on savoure avec une jubilation honteuse en nous rendant complices de ce révulsant marché de luxe pour initiés. Après tout, « Ce n’est pas une telle folie, dès lors que de l’argent est en jeu. C’est ça que tu ne comprends pas. L’argent dévalorise toute chose. L’argent rend tout plausible, mais sans accéder à la vérité des êtres »…

Après L’Homme-canon, Christophe Carpentier poursuit son tryptique sur la société qui nous attend.

Né en 1968, Christophe Carpentier a publié aux éditions Denoël Vie et mort de la Cellule Trudaine en 2008, Le Parti de la Jeunesse en 2010, puis cinq romans dont l’immense Mur de Planck chez P.O.L. Il a publié au Diable vauvert Cela aussi sera réinventé et L’Homme-canon.

Présence sur le Salon : 
Samedi 3 décembre