Hôtel de ville et Espace Landowski

Laure Mestre

Jeanne L’Alsacienne, éditions Librinova

« L’Alsace est opulence : fleurs en guirlandes aux balcons, lumière dorée sur les grappes sucrées, friandises à la cannelle, Noël toute l’année. Mais l’Alsace est une blessure insondable, une guerre fratricide, un élan lancinant qui me fend la poitrine. En moi, elle a laissé son empreinte. J’en viens, j’en suis, je ne peux lutter. L’Alsace me hante, me ronge et me réjouit à la fois. Je voudrais savoir pourquoi, je voudrais comprendre, chercher mes racines, puiser à la source.
La mère de la mère de ma mère était alsacienne. Elle s’appelait Jeanne. »
Une source et sept générations de femmes
L’Histoire nous impose-t-elle des choix insoutenables ? Les liens familiaux, tissés de génération en génération, portent-ils jusqu’à nous autant de boue que d’eau claire ? C’est à ces questions que l’auteur répond dans un récit transgénérationnel dont Jeanne est le cœur, sur sept générations de femmes, de mères en filles.
Jeanne, née allemande à Colmar en 1880 et morte française à Versailles en 1968, a traversé les deux guerres mondiales et enduré maintes peines. Son histoire dévoile celle de l’Alsace tiraillée entre deux pays, celle d’une famille héritière de la source d’eau minérale de Soultzmatt (Haut-Rhin), celle des blessures et des secrets de famille qui, de petites cachoteries en tabous enfouis, éclaboussent la descendance.
C’est une véritable enquête généalogique pour mettre à jour des vérités oubliées, tapies au fond de l’inconscient. C’est aussi un parcours expérimental, une approche empirique qui corrobore les théories élaborées dans les domaines de la psychogénéalogie et de la mémoire corporelle. C’est surtout une soif à assouvir, un transport d’amour, un retour aux sources. Une invitation à découvrir que chacun porte en soi l’élan pour surmonter ses faiblesses. Une démarche originale et puissante.
« La plongée dans « Jeanne l’Alsacienne » m’a été totalement addictive, et réjouissante aussi lorsque l’on aime les sagas familiales. On perçoit très vite quel laborieux et douloureux travail de recherche a dû mener l’écrivaine sur la piste de ses origines alsaciennes, avec sincérité et émotion, comme les douleurs d’un enfantement parfois, et c’est palpitant, bouleversant et enchanteur à la fois. »

Laure Mestre habite depuis sept ans à Boulogne-Billancourt. Diplômée en histoire du droit, de l’économie et de la société, elle a fondé une agence de conseil en architecture intérieure et rédige depuis plus de dix ans le blog de décoration À tous les étages (decoatouslesetages.fr/category/blog). Elle a également créé le blog Généalogie Alsace qu’elle coanime (genealogiealsace.wordpress.com/blog).

Présence sur le Salon : 
Samedi 3 décembre