Hôtel de ville et Espace Landowski

Ataturk

Le 15 octobre 1927, Mustafa Kemal, président de la République turque, entame un très long discours : le Nutuk. Il expose dans cette allocution qui dure près de six journées pleines son récit de la fondation de la Turquie moderne. Après la Première Guerre mondiale, Mustafa Kemal, alors militaire de carrière, refuse le dépeçage de l’Empire ottoman prévu par les Alliés au traité de Sèvres et mène une révolte contre le gouvernement d’Istanbul. Après sa victoire contre les Grecs à l’ouest de l’Anatolie puis l’abolition du sultanat ottoman par la Grande Assemblée nationale de Turquie, il proclame la République le 29 octobre 1923. Depuis Ankara, nouvelle capitale de la Turquie, Kemal impose alors des réformes fondamentales, basées sur l’indépendance et la laïcité, afin de bâtir une nation turque foncièrement homogène sur les ruines de l’Empire ottoman multiculturel.

Marie Bardiaux-Vaïente et Andrea Meloni, s’appuyant sur les connaissances éclairées de l’historien François Georgeon, nous racontent comment un militaire nourri de culture occidentale et d’une énergie peu commune, Mustafa Kemal, permit à la Turquie d’entrer dans l’ère moderne. Un personnage autoritaire, désigné Atatürk (“le Turc-Père”) par la Grande Assemblée, qui reste aujourd’hui encore la grande figure tutélaire de la Turquie autant que l’un des hommes politiques les plus remarquables de la période de l’entre-deux-guerres.

Présent au salon samedi et dimanche