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Mairie et Espace Landowski


Salon du livre de Boulogne-Billancourt 2022

Michel Crépu

Only Rock & Roll, Arléa

(c) Arléa

Un jour, Michel Crépu s’est rendu compte que le rock’n’roll des Rolling Stones avait occupé autant de temps dans sa vie quotidienne que la lecture de Marcel Proust. Un tel constat, qui a valeur de révélation, méritait d’aller y voir de plus près. C’est l’objet de ce récit, à la manière d’une traversée autobiographique transgénérationnelle. Alors même que l’on fête le soixantième anniversaire des Stones, Michel Crépu refait le voyage dans l’autre sens, au son de Satisfaction et de Let’s Spend the Night Together.

On connait de l’auteur son goût du XVIIe siècle en littérature. Avec les Stones, il interroge une autre forme de « classique », et une autre façon de célébrer la liberté dans l’usage des formes. Les Stones traversent le temps, indemnes. Il n’y a pas de Rolling Stones d’hier qui laisseraient la place aux Stones d’aujourd’hui. Il y a une jubilation sensuelle sans équivalent, qui continue de faire son chemin. Les Stones sont des classiques. Ils sont indémodables, étourdissants.

Le rock a été mon seul vrai maître, grâce aux Rolling Stones. Une leçon de sincérité extrême. Cela signife qu’il y a eu, au milieu de tout ce foutoir de la fn du XXe siècle, un lieu géométrique musical et bouleversant, une décharge de joie sans rivale qui m’a fait. C’est ainsi. A chaque concert, il y a eu ce bouleversement inou – bliable, tout à l’envers d’un culte noir wagnérien.

Michel Crépu, écrivain, essayiste, critique littéraire, a été directeur de la Revue des Deux Mondes et de la NRF. Il est l’auteur notamment du Tombeau de Bossuet (Grasset, 1997) Prix Femina Essai, Grand Prix de la critique de l’Académie française, Sainte-Beuve, portrait d’un sceptique (Perrin, 2001), Le Souvenir du monde : essai sur Chateaubriand (Grasset, 2011) Prix des Deux Magots, Beckett, 27 juillet 1982, 11h 30 (Arléa -coll. La rencontre, 2019).

Présence sur le Salon : 
Samedi 3 décembre