Hôtel de ville et Espace Landowski

Basquiat peintre du rythme, éditions Espaces et signes

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Jean-Michel Basquiat, né en 1960 à Brooklyn, est mort d’une overdose en 1988 à Manhattan, la ville qu’il vient de conquérir. Il est sans doute le peintre le plus « musical » de l’histoire de l’art. Difficile en effet de voir l’une de ses œuvres sans en saisir immédiatement le tempo. Il le puise dans le hip hop – né presqu’en même temps que lui dans les ghettos noirs et caribéens du sud du Bronx – mais aussi dans le jazz, dont son père l’a bercé pendant toute son enfance. Sa peinture de signes, de mots, de formes, de matières et de couleurs, n’est que rythme, bouillant et pressé, spontané et codé, un rythme qui fait vibrer ses œuvres au point que les voir c’est également – et surtout ? – les « entendre ».
Dans plusieurs de ses tableaux, Basquiat rend hommage à ses « héros » : Miles Davis, Max Roach, Dizzy Gillespie, Thelonious Monk et, surtout, Charlie Parker.
Musicien amateur (guitare et percussions), il crée à dix-sept ans un groupe de noise music, expérimentale et provocatrice, a une liaison passionnée avec Madonna (alors inconnue, mais aussi ambitieuse que lui), avant d’illustrer deux pochettes de disques – de rap et de punk-ska.

 

 

Edouard Dor est l’auteur de plusieurs essais sur l’art, dont certains publiés aux Éditions espaces&signes : Rothko,
pour s’y perdre — Nicolas de Staël, l’impossible Concert — Francis Bacon, en morceaux choisis — Walter Sickert,
artiste sans concession — Picasso, l’énigme de La Vie — Georges Braque, sur quelques barques échouées —
Vittore Carpaccio, peindre l’ennui à Venise.

Présence sur le Salon : 
Samedi 9 décembre
Dimanche 10 décembre