Eric Hübsch
Nous sommes à l’aube du Siècle des lumières, à Versailles, dans l’envers du décor, dans les couloirs dérobés et les antichambres glauques. Nous sommes sous la perruque poudrée de Louis XIV et nous sommes près de son Royal Fondement. Nous sommes
en 1686. Le Roi souffre… et pas de n’importe où. L’opération, délicate, inédite, ne fait plus de doute. Une occasion rare d’approcher le Soleil, par sa face cachée. Hurlant à la lune, les princes d’Europe montrent déjà les dents, prêts à déchiqueter le royaume
de France. Geoffroy, lui, voit grand, très grand : BARBIER ! En voilà un métier qui plaît aux dames. Elles ne se bousculent pas dans l’échoppe de son père boucher, mais peu importe, car si tu ne viens pas à Geoffroy, Geoffroy ira à toi, dans ton alcôve…
Et pour peu que l’aventure lui sourie, il sera aux premières loges pour l’institution de la République, un siècle avant l’heure.
Natif de Toulon, où il a vu le jour en 1971, Éric Hübsch se passionne pour le dessin, en remplissant les marges de ses cahiers. Il entre à
l’École européenne supérieure de l’image d’Angoulême, section « Bande dessinée ». Il en sort diplômé en 1992. Entre-temps, il participe à plusieurs ouvrages collectifs, dont La Bête du Gévaudan ou encore Au fil du Nil. Dans la foulée, Éric Hübsch quitte la Charente, direction l’Hérault et Pézenas, puis Montagnac. Il se consacre à ses activités de graphiste, réalisant illustrations,
affiches et logos pour des mairies, des associations, ou encore des commerçants. En 1995, il revient à la bande dessinée, en se lançant dans un projet de série d’heroïc fantasy qui verra finalement le jour trois ans plus tard, avec la parution du premier tome : Le Réveil de Merlin. Scénarisée par Arleston, la saga Le Chant d’Excalibur s’achève en 2010, après six volumes. Dans la foulée, toujours dans le monde de Troy, Éric Hübsch met en images Ploneïs l’Incertain, un one shot signé Arleston et Jean-Luc Sala. Par la suite, le dessinateur et son style semi-réaliste intègrent l’équipe de la collection « Marcel Pagnol », chez Grand Angle. Accompagné des coscénaristes Serge Scotto et Éric Stoffel, il publie le diptyque Topaze en 2016, puis Cigalon (2018), et La Partie de boules (2019). Le Royal fondement constitue sa première collaboration avec Philippe Charlot.
Présent au salon vendredi et samedi