Hôtel de ville et Espace Landowski

Et si, en France, tout avait commencé dans « le labo » d’une vénérable entreprise charentaise de photocopieurs ? Un pôle de recherche et de développement qui aurait été confié à un jeune homme plein d’ambition et animé par un rêve américain  – le développement de l’informatique personnelle…

 
Le Labo, BD

De nos jours, quelque part dans la campagne charentaise, les Devaux, lassés  de l’agitation parisienne, visitent une maison immense et un poil délabrée —  dans « son jus » depuis quarante ans. Séduit par l’espace et le calme, le couple,  à l’image de beaucoup de jeunes entrepreneurs de la French tech, cherche un  environnement plus sain pour vivre en famille. Au programme : un espace de  coworking dédié aux start-up 3.0. Autour de la maison subsistent des bâtiments  en ruine… La propriétaire va leur raconter l’histoire des lieux, une incroyable  histoire « où la technologie se mêle à la folie la plus pure ». On était au milieu  des années 1970, et l’informatique n’était qu’un rêve, ou presque… 

Hervé Bourhis et Lucas Varela  se lancent dans un récit loufoque sur la fabrication secrète, en France, au milieu des  années 1970, d’un ordinateur domestique. Le scénariste déroule son histoire sans  accroc et nous entraîne au cœur d’un tourbillon technologique ultra-convaincant.  Mais, en filigrane, il raconte aussi une saga familiale – dont la mère et la fille sont  des personnages clés – et sociétale plus complexe qu’il n’y paraît. Le dessinateur  rend parfaitement cette atmosphère de folie et d’emballement, sur fond de cours  de yoga, de méditation, de jogging et de drogues récréatives… Un récit hallucinant,  et parfois halluciné, que l’on lit d’une traite : et si cette histoire était assez incroyable  pour être vraie ? On en est presque convaincus ! 

Né à Buenos Aires, Lucas Varela suit des études de graphisme, puis travaille pour la  presse. En 2012, il entre à la Maison des auteurs d’Angoulême et publie Paolo Pinocchio.  L’année suivante, il signe Diagnostics, de Diego Agrimbau. S’ensuivent Le Jour le plus  long du futur, qu’il signe seul, Michigan, d’après un scénario de Julien Frey, et L’Humain,  de nouveau avec Diego Agrimbau. Varela travaille également pour The Financial Times

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Présence

Dédicaces le vendredi (nocturne BD 16h-21h) le samedi et le dimanche de 14h à 19h

Le Labo, Lucas Varela
Dargaud, 2021