Sarah Bardin
« Quand je me suis couchée le 27 juin 2021, j’avais 29 ans et j’étais en bonne santé. Mes jumeaux de 22 mois dormaient à l’étage. J’ai vécu une nuit de cauchemars : vertiges, vomissements, cerveau qui saigne puis explose. Je me suis réveillée dans un box de réanimation. Prisonnière de mon corps, reliée à des machines, je ne pouvais plus ni parler, ni bouger. J’ai vu mes proches défiler devant moi, persuadés que j’allais mourir.
J’ai été victime d’un accident vasculaire cérébral à 29 ans, alors que je ne présentais aucun facteur de risque. Après un parcours médical et rééducatif très lourd, j’ai découvert que je n’étais pas un cas isolé. Ce fléau, qui touche principalement les femmes – une sur quatre aura un AVC au cours de sa vie –, s’attaque de plus en plus aux personnes jeunes, sans qu’il existe de réelle campagne de santé publique sur cet enjeu. Pourtant, 80% des AVC pourraient être évités. L’AVC est une bombe qui anéantit sa victime et pulvérise son entourage. Je me suis battue comme une forcenée pour lui reprendre ce qu’il m’avait volé. Tout… Sauf mon couple. Mon couple, je le lui ai laissé. J’étais devenue la victime idéale pour le père de mes enfants. Au moment où j’étais la plus affaiblie, il a fallu que je puise en moi la force pour me sauver de son emprise. »
Sarah Bardin s’emploie à restructurer des entreprises en difficulté. Elle a 29 ans et est mère de jumeaux de deux ans lorsqu’elle est victime d’un terrible AVC qui va pulvériser sa vie.
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