Hôtel de ville et Espace Landowski

Dissident club,  éditions Glénat

(c)DR

Le combat d’un homme pour la liberté de la presse
En 2018, après avoir été victime d’une
tentative d’enlèvement et d’assassinat dans son pays d’origine, le journaliste
d’investigation Taha Siddiqui trouve refuge en France. À travers ce roman
graphique, et en compagnie d’Hubert Maury, il revient sur sa jeunesse, son
parcours, et son combat pour la liberté de la presse. Quand les parents de Taha
quittent le Pakistan pour l’Arabie Saoudite c’est dans l’espoir d’une vie
meilleure. Au pays de La Mecque, le quotidien du petit Taha est déjà régi par
un islam rigoriste mais quand son père se radicalise, les choses se corsent.
C’en est fini des coloriages de Batman et Superman, place à des livres moins
profanes. Désormais les super-héros de Taha seront les leaders religieux ! En
pleine Guerre du Golfe, la police des mœurs commence à sévir et bientôt il
faudra aussi renoncer au foot de rue. C’est en l’an 2000 qu’une brèche
s’ouvre… La famille se réinstalle alors au Pakistan où l’armée a pris le
pouvoir. À l’âge de 16 ans, Taha rêve de faire des études d’arts, mais son père
a d’autres projets pour ce fils qui rechigne à suivre le droit chemin. En
attendant, Taha va découvrir une Société faite d’interdits que la jeunesse
s’efforce de contourner. Jamais il ne s’est senti aussi libre malgré
l’insécurité ambiante. Les attentats du 11 septembre vont profondément
l’impacter, tout comme son entrée à l’université. Après avoir connu l’école
coranique et la censure, Taha va progressivement s’émanciper et trouver sa
voie… il sera journaliste et débutera sa carrière sur une chaîne « hérétique »
au grand dam de son père ! Sa détermination, sa foi en son métier et son
engagement politique feront de lui une cible comme tant d’autres condisciples à
travers le monde.
Véritable chronique d’enfance et d’adolescence, Dissident Club retrace avec un humour libérateur et décomplexé le
quotidien d’un jeune homme aux prises avec les fondamentalistes religieux ainsi
que son combat pour un accès à l’information et la liberté d’expression.
Coécrit et mis en scène par Hubert Maury, ancien diplomate devenu auteur de
bandes dessinées, ce roman graphique
aussi réjouissant qu’édifiant nous offre une vision limpide du Pakistan sur les
trente dernières années ainsi qu’une certaine réflexion sur la religion, ses
dérives et les fractures d’une communauté. Un témoignage touchant et sensible qui
nous rappelle aussi bien L’Arabe du Futur
que le travail de Guy Delisle.
Aujourd’hui Taha Siddiqui (Prix Albert-Londres 2014) et sa famille vivent à
Paris. Taha a ouvert en 2020 The Dissident Club, un café & bar où les dissidents
du monde entier se retrouvent pour échanger et qui propose régulièrement des
conférences, des expositions et des projections.

Présence sur le Salon : 
Vendredi 8 décembre
Samedi 9 décembre