Hôtel de ville et Espace Landowski

Bonnefous Laura


Mairie et Espace Landowski


Salon du livre de Boulogne-Billancourt 2022

Laura Bonnefous

Kilamba, éditions Louis Vuitton 

Exploration d’un territoire / Etude par la couleur / Déchiffrage architectural / Portrait géopolitique / Construction d’un nouvel espace / Pictural et puissant / Par une abstraction du territoire

Mes séries personnelles naissent toujours de manière instinctive, du rapport à un lieu ou une histoire qui m’attire et me questionne. D’une envie de se réapproprier un espace, d’y révéler quelque chose de nouveau puis de l’amener vers un paysage métaphorique, vers une poésie du réel.

La découverte de l’existence de la ville de Kilamba en Angola fut un électrochoc pour moi, j’ai eu envie de travailler sur ce lieu à la fois ancrée dans une histoire géopolitique au cœur des questions actuelles et dans un même dans si singulier dans sa construction et son rapport à la couleur. C’est à travers mon approche plasticienne que j’ai voulu explorer et réinventer ce sujet entre l’Afrique et la Chine.

Située à plus d’une heure au sud de la capitale Angolaise Luanda, construite et financée par des fonds d’investissements chinois en 2008, Kilamba crée un espace presque fictif au milieu du paysage Angolais. Une architecture sculpturale, des murs aux tons pastels, une lumière dessinée, une atmosphère flottante semblant irréelle, autant de choses qui m’ont inspirées, questionnées et même déroutées. J’ai voulu explorer et déchiffrer ces lieux afin d’y comprendre leurs complexités tant sociales que structurelles. Durant ces trois dernières années j’ai construis le projet et suis partie à plusieurs reprises à Kilamba afin de m’imprégner du lieu, de travailler sur ce territoire si singulier et d’y rencontrer les gens qui y vivent.

La série se place entre une d’archéologie instinctive du territoire par la couleur, la lumière, les formes et un ensemble de portraits faisant échos à cela. Le projet dessine les relations qu’entretiennent les Hommes à cet environnement. Kilamba retranscrit pour moi une métaphore sensible et picturale d’une partie du visage de notre monde contemporain.

À travers une image plasticienne mettant l’accent sur les espaces qu’elle rencontre et ceux qu’elle recrée, c’est une certaine poésie du réel qu’elle nous propose.
Inspirée par les relations que l’Homme entretient avec notre paysage contemporain et captivée par les mutations vécues par notre société, elle déchiffre et étudie nos mythologies pour en proposer une vision sensible. Elle recrée avec ces éléments issus du réel, ses propres espaces, plus personnels et plus métaphoriques. A la fois picturales et sculpturales, c’est à travers une certaine abstraction que ses images s’engagent dans une nouvelle archéologie de nos codes contemporains.
C’est au Beaux Arts de Paris, au Otis College of Art and Design de Los Angeles et à l’École des Gobelins qu’elle développe sa pratique entre image et volume.
Elle réalise des expositions et résidences en France et à l’international comme le 104 à Paris, la Cité Internationale des Arts, le Musée d’art contemporain de Bangkok, le Onishi Studio au Japon, le Parcours Saint Germain, les Voies Off, le Mois de la Photo, le Festival de la Jeune Photographie Internationale de Niort, le Palais Galliera, le Arezzo festival en Italie, FotoHaus à Arles, les Rencontres Photographiques du 10ème à Paris ou encore les Promenades Photographiques de Vendôme.
En 2021, elle participe au Festival de Saint Brieuc, expose à la Mairie de Paris et réalise son premier livre Failles avec les Editions H2L2. En 2022, elle finalise son projet Kilamba avec lequel elle publie un second livre aux Editions Louis Vuitton.
Elle compte parmi les 30 Under 30 Womens Photographers en 2015 et remporte différents prix comme la Bourse du talent, le Prix Picto, le Prix des Directeurs de création et est finaliste de prix tel que l’Académie des Beaux Arts ou la résidence BMW. En 2021 elle remporte le prix Eyes on Talents.

Présence sur le Salon : 
Dimanche 4 décembre